La lune me rappelle, Évidence, au couché du soleil. Elle m’appelle, unique témoin, Unique destinatrice de mes fins.
Lune, Arcs ceints de ceints de cercles, Elle concentre en un centre concentrique, D’absurdes consonnes, d’orgueilleuses voyelles, Une rime sourde, triste, grise, et cynique.
Car mes syllabes rimante ne sont finalement qu’orgueil, Cernant de ce trop long sentiment, un bien lointain deuil. L’encre coule, se répand, Et n’est toutefois, que d’avarice et de faux semblant.
Je pourrais dire et médire, Du bien comme du mal, Absoudre et maudire, D’un souffle en un râle.
Et je me perds en rimes, Faisant même de l’esbroufe un mime. Élyséenne, voilà mon mensonge, Ange, te voilà siégeant, au palais de mes songes.
Kaegron
Nombre de messages : 78 Age : 32 Localisation : (93) Seine Saint Denis Date d'inscription : 12/12/2007
Elle l'entraina dans cette malsaine danse, L'immergea et le lova de plaisirs immenses. Il était fatigué, seul et esseulé. Il était des ses pauvres vers le prisonnier.
Perdu au milieu de ses phantasmes, Embourbé dans son marasme. Une triste et grise muse lui tendit la main, Belle et sombre titanide à la toge de lin.
Elle lui dédia le cœur sanglant du premier des poétes: Il saigna l'amant d'Eurydice, se fit esthète. Il ne fut plus guidé que par ses appas, Et de son âme triste elle s'empara.
Et il danse, et il déclame, et il chante: Pauvre petite marionnette en transe. Et il crie, se dévoie et se vante; Dormeur ayant damné l' existence.
Bfp
Brunie par les feuilles de l’automne, Rougie par le crépuscule morne, Un son de lyre dans le jardin vernal, Nie l’existence des feuilles automnales.
Est ce espéré que d’aspirer, Feindre, peindre et s’inspirer? Ombres courant entre ses courbes, Rimes sensuelles, souples et fourbes.
Tes traits d’encres et de charmes Écrivent et vivent de larmes. Pauvres petites gouttes aqueuses, Osmose de peine et d’heures heureuses.
Ignorées par ces douces ondulations, Traînées par l’octroi de tes mots, Rien vraiment, elles coulent sur ta peau. Incandescent, l’autel de ton abandon,
Navre le jardin de la vérité vernal, Et il l’attriste, et il l’afflige, et il pleure de ton dernier râle.
Selena Chef Ginnalka
Nombre de messages : 2735 Age : 93 Date d'inscription : 31/12/2006
Feuille de personnage Pseudo: Sablesang-Nethär-Ose-Selena-Finst-Zakh Level: (0/0) Classe: Prêtre
Sujet: Re: Elucubration nocture Mar 1 Mar - 11:27
Holla, Kaegron ca fait un moment qu'on ta pas vue :p
J'ai beaucoup le deuxième "Bfp"
Kaegron
Nombre de messages : 78 Age : 32 Localisation : (93) Seine Saint Denis Date d'inscription : 12/12/2007
Sujet: Re: Elucubration nocture Ven 14 Juin - 15:20
Il y a des brumes en pas de porte Des ombres détournés, dans cesse.. Je cherche de pupilles escamotées Les embruns du jour et la liesse
Et la rigoleuse volupté.
On sent poindre la lumière du prêtre Le feu du mage, de boire à demi fou La flèche ridée et les guerriers à genoux. Et les blagues et les ironies du maître..
Un pourpoint dans les souvenirs Dans les melopées éparses du jour. On rend hommage alors, parmi les toiles Au dieux de nos paupieres lasses et instables.
En poussant les portes rouillées et fécondes J'ai le coeur lourd et les cros, et le sang qui gronde Je baigne dans l'ichor nostalgique.
De la guilde.
Ce poème est un bisous, à quelques Ginnalka qui passerait par là.